Hélène Leroy
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2018
Peindre en donnant le meilleur d’elle-même répond à cet appel purement intérieur d’être en phase avec mon moi profond. L’exploration, l’exploitation de la matière et du graphisme, sont au cœur de son projet artistique. Entre glacis et frottis, la matière révèle alors toute son essence. Puisant sa source loin des codes de la représentation, sa créativité prend toute sa dimension dans l’art informel ; pour autant ses réalisations sont bien souvent à la lisière de l’abstraction.
Sandrine Leroux est artiste-sculpteur en région parisienne. Attachée à la sculpture figurative, sa démarche est guidée par la fantaisie, le poétique et le décalé qu’elle extériorise au travers d’animaux en papier mâché, de sculptures végétales en porcelaine, de portraits réalistes ou de personnages inattendus en faïence.
Elle dirait que la Nature dans toutes les facettes de ce mot est son fil conducteur. Elle témoigne de l'Invisible au travers de cet esprit de nature qui l'habite. Plus elle avance dans ses recherches, plus elle est bouleversée par le spectacle de la nature sous toutes ses formes. Celle-ci lui parle de la pesanteur et de la grâce, de la beauté aussi, de façon métaphorique, à l'heure où la réflexion sur l'écologie et l'avenir de notre terre est plus que jamais présente.
Plus elle avance dans ses recherches, plus elle est bouleversée par le spectacle de la nature sous toutes ses formes. Celle-ci lui parle de la pesanteur et de la grâce, de la beauté aussi, de façon métaphorique, à l'heure où la réflexion sur l'écologie et l'avenir de notre terre est plus que jamais présente. C'est son engagement en tant que peintre. Le rapport de ses recherches picturales avec la poésie est de plus en plus essentiel.
Donner à voir au-delà des apparences. Recherche de l'indicible et des émotions.
Aller toujours plus loin, garder trace de ce qui a été, de ce qui est, dévoiler sans dévoiler, empreintes du passé et du devenir, laisser venir la lumière.
Les émotions et les observations, accumulées sont mises à distance dans l'atelier. L'espace-temps ne compte plus, seul l'appel de la toile, affirme ce moment humble de la trace peinture sur le support en un moment donné.
d'un trait d'esprit
Toujours à explorer les confins de l'âme à travers ses œuvres, elle poursuit son chemin au travers du support... que renferme-t-il? La série " Halong" pour ne pas dire "A long" est une réminiscence d'un voyage qu’elle fit il y a quelques années au Vietnam et qui se révéla au cœur de pellicules polaroïd périmées...
Un voyage dans le temps... celui de sa mémoire et d'un procédé photographique passé..
Afin d'appuyer son propos qui est l'exploration des méandres de la psyché, et en l’occurrence la résilience, elle s’est éloignée des supports photographiques classiques pour créer son propre papier. Dès lors ses photographies sont des œuvres uniques puisqu'il lui est impossible d'obtenir le même papier et deux tirages photographiques identiques. Les courts Haïku qui les accompagnent guident le regardant vers son sujet tout en élargissant le domaine de l'imaginaire.
Au visiteur bienveillant parvenu jusqu'à cette crypte je dois quelques considérations sur le choix du noir en peinture. Le parti pris de la couleur noire relève d'un choix plastique. Si le noir n'est pas une couleur le peintre doit faire en sorte qu'elle le devienne. Aussi lorsque couleur, lumière et même matière picturale se retranchent, reste la forme seule pour construire l'image : ce sont alors les tensions, le dessin interne, la structure, les nuances qui deviennent contrastes. Établir une peinture, une oeuvre, voire toute une démarche sur des noirs implique un investissement plus grand dans la culture de la forme. Le noir doit avoir une qualité colorée (le noir comme la somme de toutes les couleurs), contenir son espace. Il doit émaner des noirs une lumière picturale. Travailler le noir c'est cultiver le mystère mais aussi garantir une clarté des intentions plastiques.
Ma démarche artistique peut être definie par cette citation d'Eloi Leclerc : "Toute matière valorisée est une matiere qui foisonne sous ll'action de valeurs intimes inconsciente". Toutes les sculptures de bois que j'ai créées sont inspirées par les differentes infliuences qui ont formé ma personnalité.
Des petites maisons, constructions fragiles qui s’accrochent à des branches, deviennent baleine, labyrinthe ou s’envolent. Elles parlent de pérennité et de fragilité et nous entrainent dans un monde imaginaire dépouillé et nostalgique.
Tours improbables et silencieuses tendues vers le ciel, Passerelles fragiles et amicales, Abris de briques ponctués de petites lucarnes mystérieuses, Murs labyrinthes qui se déploient en ronde Pour une résonnance de terre et de vides.
Dans la lumière sous halogènes de la galerie-vitrine, ou brinqueballées dans un garage pour le rituel des portes ouvertes, ou suspendues en pluie dans un jardin buissonnier, les architectures nomades de Katia Lafitte ne se laissent pas enfermer. Elles sont hors échelle et hors temps, vous transformant, vous spectateur, intrus autant qu'invité, en géant aux grands pieds ne pouvant chausser leurs délicates pointures, ou au contraire, en nains de jardin qui n'atteindrez jamais leurs forteresses hautaines.
Son carnet de croquis l'a accompagné partout depuis son enfance. Il y a une quinzaine d’année, elle a découvert la sensualité de la terre et l'attrait du volume. 
Sa pratique s’étend du dessin à l'installation, en passant par la photographie et le livre d’artiste. Elle s’’intéresse aux détails - révélateurs d’un certain état intérieur - elle tente de faire émerger ce que les gens cherchent à cacher, leurs failles. Elles sont pour elle la représentation même de leur être. À travers son travail elle essaie d'exprimer la complexité et l’ambiguïté de l’être humain à Être et devoir paraître …
« C’est l’intérieur et c’est l’extérieur qui constituent l’être humain – c’est très simple – c’est très existentiel – c’est très compliqué. » Rosemarie Trockel.
L’espace artistique est, pour elle, un art de la rencontre, la découverte de mentalités différentes au Brésil et en Inde. Dessiner et peindre lors de lectures de poésies, sur une scène de théâtre ou encore avec des danseurs ont changé son regard sur la créativité et l’œuvre produite. L’acte de peindre ou graver ouvre un espace préexistant sacré qui nous transforme silencieusement. L’aller-retour entre l’œuvre et le spectateur est une invitation à trouver son intime subjectivité: dedans dehors, comme un cœur qui bat.
Comme Rilke a écrit dans « notes sur la mélodie des choses », « nous sommes comme des fruits…nourris par la même sève » Elle a contemplé la croissance de pommes, de plantes, de légumes durant plusieurs années pour dessiner et peindre. Son objectif étant de toucher l’infini de la vie par les choses les plus simples, comme ces gorgones trouvées sur les plages.
« Les œuvres de Ximena nous emmènent au cœur de l’expression minimale d’états d’âme.
Sa démarche est instinctive, le mouvement est son défi
Le fil conducteur dans son travail de sculpteur est l’énergie, l’énergie de la nature et de ses éléments, cette force vitale qui est souvent traduite par des formes rondes. L’angle droit, les lignes rectilignes n’y existent quasiment pas, ils sont l’œuvre de l’homme. Ces lignes droites représentant l’être humain s’opposent à la souplesse de la nature pour former un contraste, une dynamique.
Le fil conducteur de mon travail est l’énergie. L’énergie de la nature qui se manifeste par des formes souples, des courbes qui s’inspirent du mouvement de l’eau et de l’air. Ou l’énergie invisible mais omniprésente et puissante qui fait éclater une forme rectiligne à angles droits construite par l’homme.
Mes estampes jouent avec la matière, des volumes qui flottent ou se promènent dans l'espace, des pierres et des formes géométriques qui dialoguent. Il ne s'agit pas de dessins ou de gravures classiques, mais de volumes réels que je sculpte et encre, ce qui rejoint mon travail de sculpteur. Les lignes et traces qui racontent la vie des pierres sont lisible et transposent en 2D ce que je crée habituellement en 3 D avec des pierres réelles.
Le fil conducteur dans mon travail de sculpteur est l'énergie, l'énergie de la nature, cette force vitale qui est traduite par des formes rondes, des courbes, la souplesse tel que l'on peut les observer partout dans la nature, l'angle droit, les lignes rectilignes n'y existent quasiment pas, ils sont l'invention de l'homme.
Dans le travail de Tatjana Labossière, le vide a autant d’importance que le plein, il n’est pas gratuit mais parle à sa manière, il exprime la légèreté qui permet de se libérer de la pesanteur au sens propre comme au sens figuré. Puis il y a un autre élément essentiel, l’énergie, qui se traduit par les lignes directrices, lignes de force qui donnent vie à ses sculptures.
Un tableau est une histoire qui se réinvente, adopte d'autres facettes et ouvre des chapitres inattendus. Comme un voyage qui mène chacun à un endroit différent.
Pour moi, l'instant de création est un instant magique et je sais qu'il ne reviendra pas une deuxième fois et que je ne pourrai jamais repeindre le même tableau. Quelque chose en moi me pousse à expérimenter et à redécouvrir quelque chose de nouveau. La magie des pigments, d'encres, de poudres pulvérisées et d'autres multiples matériaux flottant sur la toile dans l'eau ou dans l'huile peuvent laisser apparaître un paysage, un visage ou bien quelque image issue de notre imagination.
En m'éloignant de la représentation figurative je cherche l'invisible à travers les vibrations des couleurs et la simplification des formes pour faire place à l'imaginaire et au rêve. Les traces sous-jacentes et celles qui ne sont pas encore révélées ouvrent pour moi un chemin plein de suspens sur lequel je m'aventure avec enthousiasme.
L’œuf est source d’inspiration, origine de la vie, dépositaire de métamorphoses et de transformations révélées.
Par le jeu des transparences, l'intensité vitale des couleurs, la liberté du geste, Claire Le Chatelier nous transmet un amour de la vie qui jamais ne s'arrête, une sensualité joyeuse ... MC Paponot
En écho avec la série gravée Germination Claire Le Chatelier, peintre graveur, poursuit son exploration en peinture. Par le jeu des couleurs et des transparences, par le geste libre et incisif, ses graines arrivées à maturité dégagent vitalité et émotion poétique comme une invitation à un voyage méditatif. Elle expose régulièrement en France et à l'étranger (Japon) et enseigne au Chesnay et à Vélizy.
La peinture de Lee Eunhwa se concentre sur la matérialité du médium. Les formes dessinées sont souvent des éléments extraits des carnets de l'artiste, mais qui n'ont pas de sens précis. Elles jouent alors un rôle de récipient. Au fil du temps, le dessin a débordé du cadre pour ne garder que sa texture.
De la représentation réelle de l’univers urbain et végétal, elle cherche à en privilégier l’émotion, la poésie. Son regard se porte là où se côtoient des plans architecturés et là où s’entremêlent des motifs végétaux. La densité visuelle de ces « tissages » crée des atmosphères qu’elle cherche à s’approprier de façon plastique.
A la représentation réelle de l’univers végétal je cherche à privilégier l’émotion, la poésie qui s’en dégage. Je capture et retiens des rythmes, des pleins , des vides où s’entremêlent des motifs végétaux . La densité de ce « tissage naturel » accroche mon regard et crée selon la lumière ou l’obscurité une atmosphère que je cherche à exprimer. Les éléments viennent ponctuer ma composition afin de traduire une énergie et je veux , par une traduction plastique, représenter une végétalité éclatée.
Amélie Le Grelle est née au début des années 70 en Bourgogne. Après des études commerciales elle se tourne vers des études artistiques en fréquentant l’Atelier de Sèvres à Paris puis en intégrant l’IDEA (Institut de design et d’architecture intérieure). C’est à partir des années 2000 qu’elle se consacre surtout à la peinture et qu’elle y découvre un réel potentiel pour y exprimer ses émotions et son énergie. Après un passage aux cours du soir des Beaux Arts de Rueil Malmaison, c’est au sein de son atelier et de celui du Carré des arts à la Celle Saint Cloud qu’elle développe ses recherches en peinture à l’huile et y poursuit sa volonté de s’affirmer dans une direction toute personnelle.
Mon regard se porte sur l’intrusion et la présence plus ou moins contrôlée de la végétation dans l’univers minéral. Je m’attache à observer les formes rythmiques qui vont se bousculer, se superposer ou se fondre. Ma palette s’enrichit alors de différentes nuances et j’y expérimente des gestes, des touches plus ou moins spontanées, plus ou moins nerveuses ... Les éléments végétaux viennent ponctuer ainsi de part et d’autre mes compositions en privilégiant l’émotion contemplative à la représentation du réel.
Amélie Le Grelle est née en 1970. Après des études commerciales, elle se tourne vers des études artistiques en fréquentant l’Atelier de sèvres puis en intégrant une école d’architecture d’intérieure et design. Elle se consacre à la peinture à l’huile depuis les années 2000. Elle puise son inspiration essentiellement dans le paysage urbain et en retient une grande richesse picturale. Elle est séduite par les images plus ou moins abstraites qui s’en dégagent et y trouve une poésie graphique. Son regard l’amène alors à composer un tableau qui ne va retenir que des rythmes, des jeux de lignes plus ou moins denses, des pleins, des vides où la lumière se pose ... Le sujet peut en devenir presque secondaire, davantage un prétexte pour exprimer une dynamique visuelle.
Autodidacte ma peinture est de style abstraite ou semi-figurative. Elle évolue selon les émotions que je veux exprimer dans l’instant présent. Elle peut être très colorée avec un gestuel ample et libéré pour traduire une énergie ou au contraire des tons monochromes apaisants avec un travail beaucoup plus horizontal où j’y associe parfois de la matière. Notre cerveau raisonne de façon analytique. Nous devons trouver une explication rationnelle à tout. La peinture est un des moyens d’évasion à cette logique, un voyage dans l’imaginaire, un rappel à l’enfance où tout est prétexte à la rêverie.
Comme un voyage, je vis ma créativité comme une exploration. Tout d'abord attirée par le dessin et la peinture j'expérimente la sculpture en terre. Peintre autodidacte la peinture est pour moi un langage et me sert à transmettre et à exprimer une émotion. Parfois je pars d'un croquis succinct mais le plus souvent je pars vers l'inconnu. Mon expression est intuitive et spontanée, elle s'articule entre couleurs et force du geste pour aboutir à l'équilibre.
Travaux sur papiers divers, privilégiant le geste, la trace, le hasard provoqué par la fluidité des matériaux employés (acrylique, encre). Le motif d'origine s'estompant, laissant place à un "obstacle", une architecture à la trame plus ou moins lache, devant laquelle on peut se situer, face à nos doutes et à nos impossibilités.
Conçue primitivement à la verticale, dans l'esprit des "obstacles" des travaux précédents, la vue en plan d'un tracé labyrinthique s'est imposée progressivement, à la recherche du trio infernal Thesée-Minotaure-Ariane. Trouverons nous la voie ?
Œuvres privilégiant le geste, la trace, le hasard provoqué par la fluidité des matériaux : acryliques et encre. Le motif d'origine pouvant disparaître pour laisser place à la peinture se faisant. Reste un "obstacle", espace-plan à la trame plus ou moins lâche devant lequel on peut situer, face à nos doutes.
Mon travail repose d’abord sur une approche des formes par la matière, je démarre d’un bloc ou plutôt d’un enrochement et s’installe alors une sorte de dialogue entre lui et moi.
Catherine Léva a son atelier dans la région parisienne, à Cachan. Elle travaille et expose ses œuvres en France et à l'étranger, notamment par le biais de participations à des symposiums. Elle a surtout beaucoup exposé en Egypte, où elle a vécu à plusieurs reprises entre 1999 et 2003. Catherine Léva a réalisé plusieurs sculptures monumentales pour des commandes privées.