Didier Genty
Peinture
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2023
La couleur et le mouvement des corps sont des éléments essentiels de son expression picturale. Il cherche à installer un sujet, une composition, à déconstruire et reconstruire l’image, en lui donnant un caractère organique. C’est une confrontation entre la forme et le fond entre le dedans et le dehors, en gardant un certain équilibre entre figuration et abstraction.
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Son travail personnel interroge la limite entre le réel et de l'imaginaire. Les jeux de couleurs, l’opposition de la transparence et de l’opacité, les superpositions et la relation photo-peinture sont au cœur de ses recherches picturales. Elle utilise les transferts repris à la peinture à l’huile car ils lui permettent de partir de la réalité pour aboutir à un univers qui lui soit propre. Si elle devait définir sa peinture, elle dirait qu’elle est onirique et colorée.
Le mouvement est au centre de son travail artistique, l'impulsion d'un geste, la lumière, la contemplation picturale, l'équilibre des formes...Cette recherche favorise ici cet effet évanescent, le temps d'un moment improbable... Il s'agit d'une composition scénique, crée par des effets d'ombre et de lumière. Sur fond de brou de noix en utilisant de l'encre de chine, des pigments naturels et de la peinture acrylique, la matière obtenue donne du corps à son travail et crée un univers singulier.
La perception des couleurs et ses résonances sont au cœur de sa démarche artistique. Elle s'intéresse aux interactions de couleurs, aux nuances des tons et des valeurs, à la lumière, à la vibration, à la profondeur et à la transparence des couleurs. La série Nouveaux Mirages se caractérise par une palette de couleurs réduite, il s'agit d'une approche minimaliste du paysage abstrait à la limite de la figuration. Je travaille la peinture à l'huile au couteau par petites touches régulières.
Le trait est au centre de ses créations, un trait qu’elle travaille dans des écritures libres. Faisant appel à son imagination, tout en s’inspirant du monde actuel, elle s’inscrit dans le courant surréaliste. S’installant dans une atmosphère imprégnée de musique Jazz ou de livres audio, elle capte les images et les mots qui lui parviennent alors. Elle élabore ses dessins comme des pièces de théâtre, sur des scènes successives avec ses acteurs et ses drames.
[…] Des "noirs" d'une profondeur peu commune coexistent avec la précision de tracés ciselés. Laurence Garnesson dessine comme on sculpte directement sur la peau du papier. Elle laisse ainsi fuser la sensualité minérale de cette pierre d'alchimie. L'oeuvre frappe par son minimalisme sulfureux et sa densité émotionnelle. Le silence s'anime devant ces grands papiers burinés, frottés, griffés, caressés, aimés. Balancement des masses noires et spontanéité des lignes comme des "Crayonnés" chers à Mallarmé. D'ailleurs, on trouvera sur un coin de table, une citation du poète qui, parlant du mystère d'écrire, suggère : "Qui l'accomplit intégralement, se retranche !". Idem en peinture ! […] Ce retranchement, ce travail quotidien, ce re-trait, charpentent ces séries impériales toujours nommées avec vigueur (Sentinelle, Socles). [...] Inlassablement depuis une vingtaine d'années, Laurence Garnesson avance. […] Vivante, vibrante, vitale. Antoine Campo
Laurence Garnesson expose ses oeuvres depuis 1992 en France, en Italie, en Chine et au Japon. S'échapper de la forme, laisser le geste en suspend le temps de lire les lignes, les surfaces. S'absenter de la toile, de son contact pour entrer encore plus dans son épaisseur. Reprendre ailleurs, sur une autre couleur, un autre tracé, avec ce même élan sans cesse nourri. Marquer la toile pour revenir à l'antérieur, pour revenir à une perception primitive ancrée dans le plus intime. Toujours s'éloigner de ce qui précède. Aller cueillir plus loin le devenir.
Mes intérêts artistiques se concentrent sur la présence humaine, la construction de labyrinthes urbains, la cartographie topographique, ainsi que les méandres architecturales. Bien que je ne classifierais pas mon travail comme appartenant à un mouvement de street art particulier, il est toutefois marqué par l'énergie et les traces que la présence humaine laisse dans les paysages. Mes peintures réintérprêtent les expériences sensorielles du paysage urbain.
Ross Gash trace des chemins, des ponts, des lignes de tram entre ses différents quartiers. Il crée des connections afin de brosser une polyphonie urbaine. Sa peinture est optimiste et agit par une accumulation de forces, de lignes graphiques et d'énergie. Elle immerge le spectateur dans les torsions de la ville irradiée de couleurs.
"La sculpture de Michèle Gavache possède cette simplicité émouvante qui est aussi celle d'une volonté puissante d'affronter la réalité la plus concrète, celle du corps humain. En saisir les attitudes, les vibrations complexes, pour tenter d'approcher ce naturel indéfinissable, elle pérennise une quête qui s'exprime ici dans son évidente sincérité. L'espace est rempli de cette force." salon Manganèse à Vauréal.
Décoratrice sur porcelaine, diplômée des Arts Appliqués de la Ville de Paris, j'ai découvert la terre il y a une vingtaine d'années.
Sa forme d’expression est le « raku ». Technique qui associe, la terre, le feu et l’eau. Les terres et les émaux subissent des chocs thermiques et des enfumages C’est dans cette magie propre au raku, qu’elle cherche par ses créations à susciter l’émotion. Voyageuse, elle offre quelques-uns de ses « bagages »
Diplômée de l'école d'Art et décoration de Tunis.
"Peindre, c’est mettre de l’ordre, vivre aussi" disait Aragon. Martine Germe aime cette phrase qui résume sa relation aux arts graphiques (peinture et dessin). Mettre de l’ordre mais quel ordre ? Cette recherche permanente d’un ordre est difficile, parfois désespérante ... Elle continue, car elle en a besoin pour vivre ! Elle a besoin de l’aventure que représente chaque peinture, chaque dessin ...
Le temps est important dans ses recherches. Il y a un temps de réflexion, un temps de préparation des matières, un temps d'exécution. L'espace dans lequel et sur lequel elle travaille est différent selon qu'il concerne le piqué-cousu (dérivé du travail textile) ou la peinture. Le travail abouti, le temps n'existe plus mais le temps de l'œuvre continue. L'œuvre prend son sens sur et dans l'espace.
L'inspiration part d'un son, d'une image réelle ou imaginaire. La couleur dominante choisie donne l'histoire. Pas de message mais une recherche de langage entre les formes, les couleurs et les gestes. Un plaisir de liberté mêlé de doute.
Pascal Geyre est né en 1965 à Paris. Après une formation de dessin et de graphisme, il étudie la sculpture aux beaux-arts de Paris. A la fin des années 1980, il commence à peindre et à exposer. Après une période consacrée à la sculpture, il travaille actuellement une peinture axée essentiellement sur le paysage, en utilisant toujours comme base technique, l'acrylique qui s'est enrichie au fil du temps d'ajouts de matières ; en tendant aujourd'hui vers une expression picturale qui oscille entre figuration et abstraction, Pascal Geyre invite un regard plus libre et onirique à se poser sur l'oeuvre.
Né à Paris en 1950, passionné de jazz et de peinture, Francis Glénat s'oriente en autodidacte vers la pédagogie musicale, unissant le visuel et le sonore. Tourné aujourd'hui vers l'abstraction pure, l'artiste se veut plus plasticien que peintre. Exploration des pigments, pâtes sablées, gammes ocrées et diluées, surfaces lissées, griffées, incisées par des gestes rapides et spontanés caractérisent son mode d'expression. Une nécessité personnelle d'exprimer ses états d'âme sur un même espace.
L'Oeuvre d'art, une prière masquée, allusive, infiniment allusive et peut-être sans destinataire... Ne trouvant Dieu, elle nous touchera, nous sera compagnie et compagne quelquefois.
L'émotion, une douleur que le partage apaise, une douceur presque ...
Né d'une blessure, d'une pièce de bois
L'éclat d'un pré cerné par l'ombre
Michel Graff est né à Paris en 1938, Il vit et travaille à Draveil en Essonne. Les Arts appliqués, le professorat de dessin, l’architecture et l’atelier du peintre Jac Adam ont fait le peintre qu’il est devenu en 1968.
Les tableaux de Marta Grassi nous proposent un voyage. Un voyage confortable puisque on y entre avec douceur, le coup de crayon est délicat, précis, la technique au service du sujet, sans étalage d?effets à la mode , mais un voyage qui s?avère peu à peu déroutant, insolite, et qui devient envoûtant. La peinture de Marta Grassi est un voyage sur terre, ses noirs sont ceux du carbone, ses beiges ceux du sable, et ses blancs effleurent l?écume. Car Marta est aussi l?interprète de la mer, des plages atlantiques de son pays, des cabanes de bois coloré. Eric Viala
La nature est source d'inspiration. Je fouille et tente de faire émerger sa vitalité, sa force, de faire naître un grondement sourd ou un souffle, de la raconter. La tache est la genèse, elle se recompose et ouvre le champ aux transparences et aux paysages imaginaires. C'est une peinture abstraite qui s'accroche à la réalité. Je m'efforce de retranscrire un univers, de trouver l'équilibre de l'ombre et de la lumière à travers une palette sobre, assagie. La peinture vient se poser sur une texture de poudre minérale.
Comment vous parler d'elle et de son travail ? C'est un mystère qui se cache et se montre à la fois ! La magie des couleurs, des arrangements de formes, elle joue entre l'abstrait et le figuratif. L'harmonie en symbiose avec la force crée l'espace. Par le blanc franc, l'œil de l'observateur est guidé vers une petite fenêtre. De là, s'ouvre une nouvelle dimension d'où il pourra méditer. Vous êtes invité avec elle à naviguer en son intérieur à la surface d'un univers réel et étrange. Mystère, force et caractère sont les adjectifs qui pourraient le mieux exprimer l'ineffable. EL, juillet 2007, Buenos Aires
La recherche des lignes essentielles et de leur justesse permet à la lumière et aux ombres de mettre en scène les volumes. Ainsi, les contrastes donnent au vide sa juste place.
Elle se pose parfois la question : "Mais pourquoi je sculpte, pourquoi je m'obstine à vouloir maîtriser la matière ?" C'est tout simplement par amour de la vie car il lui semble alors donner à la vie un prolongement palpable, tactile ; une respiration ! La vibration vitale est sous ses doigts car chaque langue ou larme d'argile travaillée, malaxée, façonnée est un battement de cœur pérennisé. Que dire pour conclure …. Elle espère pouvoir continuer longtemps dans ce sens.
Seule dans son atelier, Elisabeth Gore n’a pas de démarche intellectuelle mais seulement l’envie de raconter des histoires, ses histoires et d’en faire tout un monde; de questionner l’espace, la vie, l’usure du temps, la disparition; de plonger dans la matière épaisse, riche en détails et d’y mettre les silences trop longtemps gardés. Comme dans la vie, face à la toile, elle observe. Elle cherche l’obstacle, le chemin à suivre, elle dessine des lignes, des lignes qui se rencontrent et qui font naître le trait. Elle apprend la patience, ose l’imprudence. Elle avance sans avoir le désir de réussir ni la crainte d’échouer; elle accepte d’être qui elle est ou ce que elle n'est pas. Elle oublie ses certitudes à en perdre tout repère. Son approche lui permet une fois le travail achevé d’aller vers les autres sereinement, d’échanger, de partager.
Le temps passe en laissant sa trace : rouille, moisissures, fêlures, déchirures, usures ... Ainsi la matière évolue, mute avec le temps de manière fascinante. Au travers de mes créations, j'essaie de reproduire ce vieillissement, cette évolution de toute matière dans le temps. Ma volonté est ainsi d' attirer le regard des gens en créant diverses ambiances, atmosphères au travers d' œuvres exprimant la rencontre du passé et du présent. Tout ceci dans le but qu'ils se reconnectent à leur dimension émotionnelle et éventuellement susciter en eux une impression de déjà vu, de souvenirs d'un lieu ou instant vécu, impression fugitive ...
La série "Smog" est inspirée de mon dernier voyage dans mon pays d'origine, la Chine. J'y ai passé en 2013 le premier hiver depuis plusieurs années. J'ai été frappée par le phénomène de brouillard de pollution. J'ai essayé de comprendre comment mon pays avait pu changer autant en quelques années. Mon propre mode de vie et ses travers ne sont-ils pas à l'origine de cela ? Et suis-je vraiment prête à le changer ? Notre identité n'est-elle pas définie par ce que nous consommons, et donc par les ressources que nous détruisons ? Toutes ces questions qui n'appellent pas forcément de réponses sont le sujet de cette série.