Elle nous laisse imaginer une histoire comme un livre d'enfant par ses œuvres : onirique, joyeuse surréaliste et confortable... Elle essaie de toucher votre cœur. Il y a toujours les petits koalas. Si ce personnage est seul dans ses œuvres, cela exprime son « soi-même »..
Son travail, engagé et expérimental, la conduit à réaliser des sculptures gestuelles, en mouvance permanente, ou coexistent l'interaction entre Liens et Univers.
Toujours en quête de matière et de réalité, elle questionne les formes en conjuguant force et tension, équilibre et rupture, apparence et réalité,.
Solliciter le regard, créer l'étonnement, éveiller les ressentis....
Seb James est un artiste multiple facette exerçant son métier avec passion depuis l'enfance. Attiré autant par le "macro" que par le "micro", il combine les deux en réalisant des grandes plaques gravées fourmillant de détails qu'il assemble pour former "des broderies urbaines".
La série photographique « Baie de Somme» de Michel Hirsch est une série de tableaux qui nous invite à la contemplation. Ce travail donne à respirer autant qu’il libère le regard.
Ici, la photo ne livre du paysage que sa version en vision aérienne. C’est cela qui dévoile le labeur insistant et répété du vent et de l’eau sur le sable et sur la vase. Il en résulte des vues à l’abstraction saisissante, qui apportent à leur manière la mesure de l’incoercible puissance de la nature.
Dans sa perception du réel, des formes et des corps qui le peuplent, il cherche les lignes de fracture, les failles, les irrégularités qui en forment la texture, le relief, pour ouvrir les surfaces sur lesquelles se pose notre regard, dévoiler les intérieurs, les non-dits et atteindre l’expression brute, débarrassée des scories esthétisantes, d’une émotion primordiale et archaïque. Par l’alternance des pleins, des ouvertures, des déchirures chaque sculpture crée un paysage onirique où l'inattendu interpelle.
Chercher du marbre, des éclats de verre, de métaux. Récupérer, collecter, entasser. Puis choisir une plaque de marbre. Au premier abord lisse, froide, intemporelle. La regarder, la contempler, deviner ses lignes de force, ses faiblesses. Et puis la fendre en deux, une première fois. Et recommencer, encore et encore. Préparer un tableau avec un glacis de ciment. Enfin, prendre les éclats de marbre, les éclats de métaux ou de verre, un par un, et les poser délicatement avec une pince sur le ciment.
Tout est déjà dans la nature. Il suffit alors de chercher, de fouiller, de récupérer, d’entasser : marbre, pierres, ardoise, bois, zinc, métaux qui surgissent de la nature elle-même, ou des chantiers qui recrachent ce qui est inutile, ce qui ne peut soi-disant plus servir… Martelés, ciselés, découpés, posés sur un lit de mortier, ces matériaux délaissés un instant pourront revivre et reprendre forme. La nature aura repris ses droits.
Nature/culture, un duo en recherche d’équilibre. La nature, représentée par le nuage symbole du vivant, se métamorphose en permanence et la culture, force créatrice sans limites de l’homme s’emprisonnant lui-même, forment un duo en recherche d’équilibre.
Inspirée par la sagesse orientale, la poésie et la méditation, elle avance en quête de cette harmonie.
Son travail consiste à réaliser des gravures de grand format 1mx1m à partir de techniques traditionnelles : gravure sur bois marouflées sur toile. Ses recherches se concentrent sur "l'écriture de la ville". Elle utilise les Plans d'urbanisme de la ville de Mumbaï et axe son travail sur les métamorphoses successives de ces plans suite aux migrations successives de ses habitants. Elle se concentre sur la couleur bleue, exclusivement
Créer a toujours été une nécessité. Cela a pris différentes formes, jusqu’à ce qu’elle découvre le contact avec l’argile. Elle aime la puissance que dégage la terre, sa spontanéité. Au travers de ses réalisations, transpirent l’urgence de la création, l’émotion et la sensibilité.
"Les papiers écorchés dégagent une fascination certaine. De loin, ce sont des œuvres sans centre ni composition. Affleure le souvenir de l’expressionnisme abstrait américain(…) dépouillé de ses excès de peintures, de couleurs, de lignes, où le plein s’est fait (presque) vide, tout en réserves. Séduction simple de l’oeil. De près, la planéité du papier révèle des creux visibles et des reliefs(…)"
« Dévoiler pudiquement mes multiples facettes : les extirper de moi-même, lentement, à mon rythme et pouvoir enfin les exposer sans danger… »
Ses robes sont comme des peaux différentes, des morceaux de son histoire.
Jouer, dévoiler l’esprit et la poésie des formes inventées par les hommes, faire un arrêt sur ces images au-delà de la fonctionnalité sans pour cela orienter par des titres évocateurs. Une sorte de mise en retrait, un acte de modestie face à l’existant et à sa fragilité. Ces représentations sont des tentatives, même vaines, de ne pas « en rajouter », dans une société où des objets sont produits à profusion puis jetés sans trop de réflexion. Pour qu’apparaissent des objets plus justes
"Ma passion, saisir la vie" :
Mouvements, lumières, émotions, chagrins, rires, étonnements….
Utiliser les différentes techniques pour donner la vie à ses estampes.
Les instants subtils et poétiques l’entrainent plus volontiers vers la taille douce, les sentiments plus forts et contrastés vers la taille d’épargne. Un travail toujours renouvelé et éternel.
L'habitacle d'un véhicule durant chacun de ses trajets est le studio transparent d'Aline Isoard. Témoin de ces espaces et temps spécifiques, elle photographie non seulement les éléments extérieurs à son véhicule, les paysages, les ombres, les reflets dans les rétroviseurs, les ponts, mais aussi les objets transportés par les véhicules qu'elle croise. Elle dépigmente ensuite le tirage à la main.
Son travail est une « géopoésie » qui parle du territoire. Chaque dessin s’affranchit des notions d’échelles, rendant ainsi indissociables les lointains des proches détails, tous issus des horizons visibles ou invisibles. Le moindre fragment de terrain s’accroche à sa matrice ; ce sont ces liens que représentent ses dessins à l’encre noire ou au fusain, toujours minimalistes pour ne garder que l’idée forte, la quintessence du paysage.
Entre art figuratif, art brut et abstraction, son inspiration est née de ses émotions et
des silences qu’elle transpose en image. On y découvre un monde intérieur qui prend sa source dans le doute et l'incertitude pour nous emmener avec douceur vers des terres inconnues où l'harmonie et la sérénité sont rétablies. Un travail sur l’imperfection et la matière. C'est pour elle un art méditatif.
Entre art figuratif, art brut et abstraction, mon inspiration nait de mes émotions et des silences que je transpose en image. Mon travail débute sans intention. La seule intention qui soit est de libérer sur le papier en couleur et en formes des sentiments ou des obsessions jusqu'à que l'harmonie visuelle et intérieure soit atteinte.
Technique mixte : acrylique, mortier, fusain sur papier et toile. Le papier reste mon medium de prédilection.
L'équilibre, cet état paradoxal entre deux instants fragiles, me fascine. Moments uniques et intenses de l'homme ou de l'animal, transition entre deux fractions de secondes fixes, dualité de l'instant et de l'espace, il y a dans cette recherche un défi et de la joie, face à la pesanteur de la matière et à la fixité des choses. Mes inspirations : l'humain, de l'enfance à l'âge adulte, la femme, l'amitié et l'intimité, les animaux. Ces thèmes sont explorés avec différentes matières : terre, plâtre, plâtre direct, résine, bronze.
Jean Paul Hebrard est artiste plasticien enseignant. Il est compositeur d'espaces ordonnés. Des espaces où se mélangent morceaux de paysages et architectures, comme des relevés topographiques de plusieurs lieux qui s'agencent sur la page presque blanche. Son travail consiste à "pictographier" des éléments d'architecture et de végétation, à les ramener au travail de "plans colorés" et à les ordonner. Référence est faite aux estampes japonnaises de par leurs formes graphiques simplifiées. Il élabore des peintures et sculptures, des relevés numérotés comme des "points de vue".
La richesse des techniques de gravure, l'agression que burin, pointe sèche, berceau et brunissoir infligent au métal ou à d'autres matériaux, les entailles, griffures, les morsures de l'acide martyrisant la matrice, s'allient à la sensualité du vocabulaire, des encres étalées, des essuyages caressants, afin que l'encre rendue amoureuse du papier humidifié dévoile enfin l'esthétique de l'estampe rêvée, prévue, mais parfois imprévue et toujours surprenante.
J'ai toujours aimé marcher et flâner pour découvrir des lieux. C'est devenu depuis quelques années mon sujet d'investigation. Il me faut savoir les accepter sans a priori afin d'en restituer le génie qui s'en dégage. C'est mon moyen de ré-enchanter le monde. La question du temps qui passe et de la fragilité de toute chose y est centrale, je m'appuie sur différentes techniques autour de l'empreinte pour la restitution. Architecte de formation, j'enseigne également en écoles d'art et d'architecture et mène des ateliers avec des enfants toujours en écho à mon travail comme lors de résidences artistiques en France et à l'étranger (Sénégal, Chine).
L'actualité s'invite sur mes plaques de cuivre en autant d'histoires singulières qui s'entrecoupent, s'interpellent...Ces gravures sont pour moi un questionnement sur le monde: j'y associe la représentation que les enfants se font du monde, faite d'autres émois...
Ainsi chacun tricote ses histoires... Quelle vision est la plus poétique? La plus pertinente? Et si c'était la superposition des deux?
Je vis et travaille à Saint Cloud. Je suis diplômée des Beaux Arts de Nantes et de l'ENSAD (option gravure), mention félicitations du jury. Depuis, j'ai participé à de nombreuses expositions à Paris, en région parisienne, en province et à l' étranger ...
Qui n'a pas rêvé de réécrire l'histoire familiale ? En scrutant les albums de famille, Sophie de Hillerin-Rufz s'est laissée conduire par ce que chaque photo lui chuchotait, de ces enfants "trop sages" face à l'objectif. Que véhiculent ces photos ? Qu'est-ce qu'elle voit, pressent derrière ces visages d'anges?
Elle a tenté de voyager à travers le temps et l’espace à partir de la mémoire. Cela signifie qu’elle a voyagé entre le passé et le présent.
Dans les souvenirs d’enfance de Jung Hee-Jung, il y a toujours des montagnes et le ciel, des arbres et la forêt. Elle ne peut pas oublier l’ombre du gris, le ciel bleu et l’air, le vert de la forêt et des champs. Elle a tenté de voyager à travers le temps et l'espace à partir de la mémoire. Une mémoire profonde qui a été sollicitée par ce qu'elle a pu observer et ressentir. Celle-ci a fini par véritablement expulser un autre paysage d'elle-même qui a son tour ouvrira sur d'autres cheminements.
L'origine : un dessin au trait noir à l'encre de Chine, donnant naissance à une série de 7 variations de peintures à l'huile. Il s'agit d'un dessin graphique et simple qui va s'enrichir quasiment à l'infini, car il a été conçu pour se décaler de ses origines. Composition gestuelle à la fois libre et précise, constituée de lignes structurées, de pleins et de vides. Ces 7 compositions expérimentent différentes tensions entre les couleurs et les croisements de lignes blanches qui viennent ciseler toutes ces teintes. C'est l'harmonie générale qui dicte spontanément tous les va-et-vient entre les émotions et l'inconscient, ce qui permet de prendre de la distance face à l'esthétisme et de faire en sorte de puiser son inspiration dans l'inconnu.
Le collage n’est jamais pour Isthme un art mineur mais un travail d’exploration de la peinture et de la couleur sous d’autres formats et supports. Peignant sur papier des mêmes pinceaux et des mêmes tons que ses toiles du moment, elle les fragmente ensuite d’un seul geste aléatoire. Là, chaque élément à sa place dans l’ensemble, et le plus minuscule morceau révèle la plénitude du tout. Le résultat est inattendu mais extrêmement précis et l’œil d’Isthme est un étalon secret qui sait la mesure.
Longtemps les oeuvres d'Isthme ont eu un rapport étroit avec l'eau, l'estuaire, la mer et les traversées de l'océan que l'artiste a effectué plusieurs fois. Ses toiles où les vagues nous attirent, ses dessins où les roseaux se penchent, où les vagues, encore, deviennent graphisme, en sont les témoins. Isthme a repris cette idée de paysage dans ses oeuvres récentes. Le paysage est plus que quelques éléments identifiables, un horizon, des collines à perte de vue, quelques arbres. Le paysage devient couleur, lumière, formes qui s'ouvrent composées à nos yeux. Ici, Isthme nous transporte dans un paysage urbain nocturne.